Il est dit que « l’âme (du latin « anima » ou le souffle, la respiration) serait le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps de tout être vivant (humain, animal, végétal) ».
Personnellement, j’en suis convaincue ; c’est pour moi une évidence. Par ailleurs, toute personne qui fait de l’accompagnement aux mourants tient les mêmes propos : « le corps perd de son volume vingt minutes après sa mort ». A vrai dire, c’est l’âme qui sort du corps. Quand le corps médical accepte de témoigner, il confirme ces dires.
Etymologiquement, l’âme est le souffle. Quelles que soient les origines, grecque, latine, tout concorde à dire que l’âme correspond à la respiration, à ce qui anime.
Selon le Phèdre de Platon, l’âme est « ce qui se meut soi-même » et Aristote l’a défini comme « cause du mouvement vital chez les vivants ». En mythologie grecque, l’âme est personnifiée par « Psyché ».
L’âme n’est pas l’esprit. L’âme est unie au corps et à la matière, elle assure les fonctions vitales et, en sémantique contemporaine, les facultés morales. L’esprit assure les fonctions mentales et les facultés intellectuelles.
Dans les religions, l’âme quitte le corps et irait vers un « au-delà ». Elle est alors porteuse de vie éternelle et pourquoi pas, de réincarnation.
Si nous posons notre regard sur les différentes cultures, nous pouvons synthétiser de la façon suivante :
- En Inde et Extrême-Orient (Védisme, brahmanisme, hindouisme), appelée notamment « Atma », elle est définie comme une parcelle d’énergie, logée dans le cœur et qui pourrait pencher soit vers l’énergie matérielle, soit vers l’énergie spirituelle en raison de Maya
- En Egypte antique, l’âme « ba » correspond à la possibilité d’incarner le divin sur cette terre
- Dans le bouddhisme Zen, on ne se préoccupe pas de ce qui survit après la mort du corps physique tandis que le bouddhisme tibétain estime que l’âme se confond avec les vies successives (Saṃsāra) liées à la loi de la cause et de l’effet nommé Karma.
- En ce qui concerne les religions nées au Moyen-Orient,
- Pour le Judaïsme, la bible hébraïque « Nephesh » est l’un des mots traduits par âme mais aussi par être vivant et souffle
- Pour le Christianisme, l’âme est un principe de vie. L’église catholique enseigne que l’âme est créée par Dieu et est immortelle
- Pour l’Islam, dans le Sunnisme, l’âme serait l’une des plus grandes créations de Dieu ; et dans le Chiisme, l’âme habite un corps matériel puis reçoit un jugement lors du passage dans l’au-delà…/…
- Au niveau Animisme, dans plusieurs civilisations, on retrouve la croyance d’une âme, d’une force vitale qui anime les êtres vivants mais aussi les éléments naturels comme les pierres ou le vent et même les objets.
Face à tous ces témoignages et écris quels que soient l’époque, les origines et croyances philosophiques et religieuses, il serait difficile de remettre en question l’existence de l’âme.
